Vous me manquez, c’est certain. Vos sourires reçus de derrière mon stand, vos regards émerveillés et parfois apeurés, vos mots, vos encouragements, votre affection, tout cela me manque. Mais pas les kilomètres engendrés ces dernières années pour aller sur les salons aux quatre coins du nord de la France, en région Parisienne, dans l’Est, un peu partout, mais aussi en Suisse et bien entendu en Belgique.
Voilà maintenant, j’habite à 4 h 30 de paris et environ 8 heures de Bruxelles et 6 heures du Nord. Qui passerait son temps sur les routes ? Je l’ai fait, mais à présent et pour le moment, je n’en ai plus le courage. Alors je cherche des salons en Bretagne, vers Angers, rien de plus de 2 heures de route de chez moi. Les hôtels miteux ne me tentent plus, les chambres à plusieurs comme en colo non plus. Je vieillis peut-être, surement même, comme tout le monde.
Écrire est une passion, un besoin à assouvir, certes cette démarche de vouloir moins bouger (mais pas rencontrer moins de monde) va faire que certainement mon lectorat va diminuer, mais chaque contact sera une nouvelle expérience, un nouveau chemin à parcourir.
Écrire est une passion. Si je ne le fais pas, ma tête se remplit et je me sens mal. Vraiment, physiquement. Je ressens un trop-plein ; d’idées, de mots, d’aventures.
La découverte de l’écriture a été pour moi une révélation. Mes histoires sorties dont ne sait où, ces personnages si vivants dans mon esprit, seront toujours là pour me faire vivre et sourire, même s’ils parcourront moins la France, la Belgique ou ailleurs.
Après il y a la poste, Mondial Relay etc… la dédicace sera toujours là, mais pour vous comme pour moi, c’est quand même différent.
Puis il y a mes amis auteurs, hommes ou femmes, que je ne vois plus. Avec qui je ne fais plus de pause cigarette, avec qui je n’échange plus de bêtises ou d’idées. Certains me manquent plus que d’autres.
Ce vide (que j’ai créé, il faut quand même le dire), je vais devoir le remplir à nouveau. J’ai commencé cet été en faisant les marchés nocturnes de ma petite ville. Que c’était agréable de pouvoir discuter avec les gens de mes histoires, de mes personnages, de mon univers un peu particulier. Puis, j’ai fait les marchés en compagnie de ma maman. Grande découverte pour elle et surprise ! Nous avons bien rigolé, et attendons l’an prochain avec impatience. Mais, je ne peux pas me contenter que de cela. Une fois par semaine durant deux mois, alors qu’avant je faisais des salons chaque weekend. Le rythme est fort différent. Je ne crois pas avoir de nouveau envie d’un tel rythme, mais disons un salon par mois, serait idéal, voire deux.
Je recommence presque à zéro ici. Je dois contacter les organisateurs, me faire connaitre et apprécier. Le chemin sera long, peut-être pas autant que la première fois grâce à l’expérience acquise ces 9 dernières années, mais il prendra du temps.
Voilà, tout cela pour dire que je ne vous oublie pas, loin de là, mais que je suis juste un peu plus loin. Espérant que l’adage « loin des yeux, loin du cœur » ne soit pas trop une vérité toute crue à avaler 😊
À bientôt,
Sylvie